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Musique ancienne de Clavier

Refonte : avril 2004

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 La gravure musicale numérique

Quel est le but poursuivi au travers de cette page ?

Il s'agit de proposer des repères pour appréhender globalement le problème de la gravure numérique. La question est très complexe, surtout si l'on est spécialisé en musique ancienne car dans ce domaine les conventions sémiologiques ont changé maintes fois... S'y ajoute le choix d'un logiciel adéquat.

Les problèmes à résoudre peuvent se résumer ainsi :

  • Etablissement du texte (choix éventuel de la meilleure version + respect du mesurage et des signes originaux)
  • Principes d'édition (exemple: il apparaît nécessaire de s'en tenir à la notation d'origine des altérations sans se soucier de les restituer selon les conventions modernes. Voir notre édition du Livre d'orgue de Limoges). Il convient également de s'abstenir de diviser les valeurs d'origine car on pourrait aisément démontrer qu'en agissant ainsi, un certain Willi Apel, prétendûment spécialiste des notations anciennes a complètement défiguré certaines de ses restitutions.
  • Mise en page (marges, expacements des systèmes, tournes etc...)
  • Choix et possibilités du logiciel.

On notera, avant d'aller plus loin, que les problèmes sont différents en musique ancienne. Il ne s'agit pas pour nous d'établir un "code typographique" car des usages qui sont justifiés du point de vue moderne, ne le seraient point pour une oeuvre ancienne dont on doit respecter la graphie originelle, telles les ligatures et quantités d'autres détails en suivant scrupuleusement l'original.


Quelques exemples de fautes à ne pas commettre...

Le métier de graveur a commencé de se perdre au lendemain de la seconde guerre mondiale et la qualité des productions contemporaines s'en ressent. Basé autrefois sur une sorte de compagnonage, ne pouvaient devenir professionnel que des artisans aguerris tandis qu'à l'heure actuelle, à cause de la vogue de l'informatique, n'importe qui peut faire à peu près n'importe quoi. Et l'on peut relever des fautes graves dans les productions des plus grands éditeurs. Et dans ce cas les logiciels ne sont pas en cause...

Sainte colère !

Les éditeurs se plaignent du "photocopillage". mais que mérite leur mépris de l'acheteur. Car lorsqu'on constate certaines anomalies, c'est bien pire que du mépris! Oui que méritent-ils? Il est heureux que la loi permette la copie et la reproduction pour l'usage privé du copiste (ce qui n'est pas le cas pour la musique enregistrée ou les logiciels...) car s'il fallait acheter certaines productions pour pouvoir simplement les lire, ça serait bien un scandale!

Cependant, le fait de pouvoir photocopier en toutes légalité la musique dès lors qu'elle n'est pas destinée à un usage collectif, et à fortiori public, n'est qu'une maigre consolation. Ceci ne m'empêche nullement d'être littéralement en rage quand, pour déchiffrer des noëls dont chaque variation pourrait tenir sur une, voire deux pages, il faut tourner après deux lignes en bas de page.

Mais ce qui m'irrite encore plus, c'est la passivité de la plupart de mes collègues. Le caractère calamiteux d'une fort pourcentage des éditions de musique de clavier devrait normalement susciter des articles vengeurs. Ca serait bien la moindre des choses que de remettre à leur place ces éditeurs quand ils se plaignent d'être "pillés". Malheureusement, il n'existe pas de revue suffisamment influente et suffisamment libre qui puisse donner la parole aux usagers et leur permette d'exposer leurs doléances, exemples à l'appui.

Nous allons présenter quelques exemples illustrés de fautes à ne pas commettre mais en nous abstenant de mentionner l'éditeur. Du reste, on ne saurait distinguer aucun éditeur qui soit à peu près parfait quoique ce soit vraisemblablement les français qui sont les plus critiquables.

Des français, des allemands et des autres

D'une manière générale, les éditeurs allemands sont beaucoup plus soucieux des questions générales de mise en page. La "rythme" interne de la composition est régulier, les tournes, sont en générale très correctes. Du côté français, c'est assez souvent la catastrophe. C'est d'autant plus scandaleux qu'en fait de tournes, les pièces français sont souvent très courtes. Les français, sur le plan purement musicologique, semblent avoir été plus soucieux d'authenticité plus tôt. Mais ce fut souvent au prix de principe d'édition discutables.

Exemples

Les exemples suivants ne sont pas classés par ordre de gravité. Ce degré a été indiqué, surtout dans les cas les plus graves.

Etablissement du texte (versions multiples)

Lorsqu'il existe, pour une même oeuvre, plusieurs versions différant par l'ornementation, lorsqu'elle est écrite en toutes lettres, on devrait choisir les variantes les plus élégantes et publier sous formes de notes, après la pièce, les autres variantes existant en indiquant les sources. Voici un exemple de restitution de pièces de Froberger dont certaines pages sont rendues illisibles par une débauche de (XXXX):

froberger

Ceci n'est pas une faute grave mais on voit bien que la volonté de proposer une édition "scientifique" conduit à sérieusement négliger le confort visuel de l'exécutant.

Degré de gravité : supportable. On a cependant intérêt à scanner de telles pages et à virer tout ce qui n'est pas le texte principal, surtout pour un concert !

Etablissement du texte (erreur gravissimes de mesurage) :

Voici un exemple d'erreur gravissime provenant d'une célèbre collection musicologique américaine où l'on a coutume de rediviser les mesures, preuves que les "sommités" qui ont présidé à ces restitutions n'ont strictement rien compris à la musique qu'il s'est agi d'éditer car elle s'en trouve complètement défigurée puisque les articulations s'en trouvent déplacées. Difficile de faire pire, en fait les éditions dont il s'agit sont inutilisables, à moins de les scanner et d'effacer les barres en surnombre. Malheureusement, l'existence de ces éditions fautives empêchent l'apparition d'éditions correctes car la plupart des exécutants s'en contentent. Ont ils seulement réalisé qu'elles sont fautives?

Voici un exemple particulièrement catastrophique tiré d'une restitution de l'oeuvre de clavier de Rossi. Ce mesurage impose un véritable "saucissonnage" et détruit complètement la véritable pulsation, il y a de quoi hurler !!

rossi.jpg

Les barres surajoutées sont en pointillé, ce qui devrait mettre la puce à l'oreille de l'exécutant mais comme ce mesurage est conforme en apparence au chiffrage, on s'imagine que c'est que l'auteur aurait du écrire et que c'est par fainéantise qu'il aurait supprimé une barre sur deux. Le fait que les barres ne sont apparues que tardivement contribue à semer le doute. En fait on doit s'en tenir à copier strictement l'original, c'est à l'interprête de prendre le parti qui lui convient. Dans le cas présent, il faut articuler comme si c'était un 3/2.

Degré de gravité : intolérable ! Il est nécessaire de scanner les pages qu'on veut utiliser et d'enlever les barres en pointillés car elles entraînent de mauvais réflexes!

La graphie des ligatures

Quantité d'oeuvres anciennes ont été défigurées parce que les ligatures entre notes rapides n'ont pas été respectées. La liaison des croches et doubles, par exemple doit suivre strictement l'original car on suppose que l'absence de ligature implique que ces valeurs ne soient pas liées. Ainsi les deux éditions existantes de Titelouze sont fautives à cet égard, c'est pourquoi nous avons entièrement restituée cette oeuvre d'après l'édition originale.

EXEMPLE TITELOUZE A FAIRE

Degré de gravité : Musicologiquement innacceptable !

Etablissement du texte (altérations et divers) :

On a tout intérêt à copier strictement le texte original en ce qui concerne les altérations. Cela évite bien des "prises de tête". Primo : le système ancien consistant à répéter les altérations accidentelles donne un résultat plus lisible. Il est plus naturel. Autant en rester là. Quant aux altérations éditoriales, celles que l'on rajoute soit parce que l'auteur les aurait oubliées, on a le choix entre une mise entre parenthèses, comme c'est le cas ici, mais ce n'est pas forcément la bonne solution car cela modifie l'espacement et le dérègle quant aux valeurs courtes. Il vaut mieux placer ces altérations éditoriales au dessus des portées, du moinslorsque les altérations entre parenthèses nuisent au rythme de la typographie.

Cavzonni

Voici à titre d'exemple une édition moderne établie selon la convention moderne en usage pour les altérations accidentelles, lesquelles sont valables pour la suite de la mesure considérée. C'est franchement moins lisible et antinaturel comme convention. On notera des petites divergences quant à la notaiton du rythme. Là encore une blanche liée à une noire, c'est plus clair qu'une blanche pointée car on voit mieux où tombe le second temps. Voici à titre de comparaison une autre restitution qui, sans être fautive, est moins orthodoxe :

Cavazonni.jpg

Dans ce genre de musique, soit on a à faire avec un original en partition italienne à la façon moderne (c'est le cas ici) et il faut copier stricement la répartition des voix. Soit au contraire l'original est en voix séparées et dans ce cas de figure, on doit répartir au mieux les voix en fonction des mains qui les exécuteront, ce qui né&cessite non seulement d'être un bon claviériste mais d'avoir également une bonne connaissance de la technique et des doigtés anciens. Notons que Diruta a donné des conseils utiles pour les transpositions au clavier de chansons à 4 voix fort en vogue à son époque...

Degré de gravité : la solution préconisée (une copie à l'identique de l'original pour les altérations) devra s'imposer. Toutefois, une mauvaise édition ou une édition incommode du point de vue des altérations se corrige aisément.

Mise en page (marges, espacement des systèmes)

La mise en page est chose vitale. Beaucoup de partitions sont rendues illisibles par l'absence de marge harmonieuse ou parce que l'espace entre système est inférieur ou égal à celui qui sépare les portées. Voici un exemple de réalisation presque parfaite pris sur le Net. Le texte est rendu de manière exemplaire, les tournes sont correctes mais les yeux s'égarent d'un système à l'autre sans distinguer aisément la portée de la main droite de celle de la main gauche, car les espaces entre portées sont égaux à ceux entre systèmes. Noter qu'il y a pire, quand l'espace entre portée est supérieur à cleui entre système...

Storace

Si l'on voulait chipoter, on pourrait critiquer l'espacement des notes mais vu la carence de la plupart des logiciels à cet égard (y compris les "poids lourds" du marché) on se doit d'être tolérant...

Degré de gravité : Il s'agit là de principes élémentaires qu'on devrait appliquer dès les premiers essais. Les éditeurs professionnels respectent en général la règle impliquant un plus grand espace entre système qu'entre protée des systèmes. Mais il n'empêche que certaines éditions manquent d'aération.

Un truc à développer : On notera que lorsqu'il est nécessaire d'augmenter le nombre de système par page, il vaut mieux réduire globalement le pourcentage, l'utilisateur préférera des plus petits caractères à une tourne inutile, si la pièce peut tenir dans 2 pages au lieu de 3. Il faut seulement veiller à éviter trop d'écarts d'une page à l'autre. En A4 on peut travailler sur une base de 90% et passer à 80% si nécessaire. Cette pratique a été mise en application dans l'édition moderne du Livre d'orgue de Montreal... On ne guère déplorer que la graphie du logiciel qui est un peu trop fine pour être aisément lisible, les lignes des portées étant trop légère*.

*Celui qui a l'oeil peut deviner le logiciel utilisé par certains éditeurs rien qu'à ces détails visibles dans une édition récente de Boëly aussi bien la première édition du Padre Narciso. Si l'on veut travailler sur photocopies il est nécessaire de bien foncer, sinon le sportées disparaissent quasiment.

Montreal 1Montreal


Exemple de changement d'échelle harmonieux

Mise en page (texte trop étiré, pages quasiment blanches)

Si par le passé on voyait paraître des gravures très chargées, on observerait plutôt la tendance contraire à savoir que là ou des graveurs sur cuivre utilisaient une page, les modernes en noircissent deux. Enfin façon de parler...

Voici un exemple assez flagrant de ce genre de pratique qu'il faut dénoncer avec indignation car on ne peut pas embrasser une pharse musicale d'un seul coup d'oeil. Le rythme n'est pas du tout suggéré. Cela multiplie les tournes.

L'exemple ci-dessous est un des plus beaux scandales qu'on peut citer car il s'agit d'une production musicologique gravée sous la direction d'un des éditeurs français les plus anciens. Les noëls dont il s'agit existent à peu près identiques sous deux noms d'auteurs et la version la plus tardive, en fait les mêmes noëls repris par un neveu, est plus lisible. On trouvera ci-dessous une page typique d'un étirement excessif avec en plus des différences d'un système à l'autre. Evidemment les tournes injustifiées abondent qui rendent cette édition ionsupportable!

EXEMPLE Dandrieu pierre

Voici maintenant la même "musette" dans l'édition du manuscrit le plus ancien, et la même musette dans une édition moderne de la gravure du neveu. Constatons que la première version est franchement illisible!

EXEMPLE "Joseph et bien marié" (musette)

Mise en page ( quand deux systèmes nagent dans une page...)

On trouvera sans difficultés (c'est nouveau, ça vient de sortir...) des agencements ainsi conçus !

FrobergerFroberger

C'est l'inverse qu'il aurait fallu faire, soit 4 système en page de gauche et 3 à droite, mais en faisant en sorte que les 3 de droite soient alignées horizontalement sur ceux de gauche. Quitte à mettre un cul de lampe pour occuper le bas de page de droite...

Degré de gravité : Ce genre d'anomalie est sans gravité et ne gêne pas l'exécution. Cependant son existence démontre la parte d'un certain goût. C'est grave dans le sens où il semble que graveurs et éditeurs aient de la m.... dans les yeux.

Nos régles de répartition verticale des systèmes :

La règle que nous avons adoptée est celle-ci: au cours d'une même pièce les systèmes doivent être alignés horizontalement, au moins dans les pages en vis-à-vis. On ne peut tolérer que des écarts harmonieux et aucun changement d'échelle à l'intérieur d'une pièce. Ce rythme de répartition doit se poursuivre dans toute le cours de la pièce.

Même chose pour deux pages en vis-à vis comportant 2 pièces différentes. On peut écarter un peu plus les systèmes de la pièce la plus courte mais sans se sentir obligé d'occuper toute la hauteur de la page.

Voici un exemple tiré du Livre de Limoges. Il consiste à avoir utilisé une frise pour compenser le décalage du au titre sur la page de gauche. On pourrait du reste imaginer d'utiliser le bandeau comme une sorte de conduit pour des pièces courtes (3 pages). On pourrait faire en sorte de donner au titre la même hauteur qu'un système mais cela nécessiterait des calsuls que les logiciels ne peuvent faire automatiquement.

Principes à retenir : Il faut penser à ce qu'on ferait dans un livre de texte littéraire si les paragraphes étaient égaux en hauteur. En somme chaque système est un "paragraphe", de ce point de vue il est inconcevables que les "interlignes" puissent varier d'une page à l'autre.

Notons encore que dans un etxte ordinaire, on ne justifier pas la dernière ligne si elle est trop courte. De la même manière si le dernier système ne comporte pas le nombre de mesures suffisants pour occuper la largueur, il faut s'abstenir de les étirer.

LimogesLimoges 2

Nota: Les entorses à cette sorte d'harmonie signalent l'utilisation inadéquate d'un logiciel et sent l'amateurisme à 20 lieues... Mais on les rencontre également chez des graveurs émérites qui n'hésitent pas à séparer les systèmes par un interlignage égal ou même parfois supérieur à la hauteur d'un système. Que ces graveurs professionnels n'aient point songé à prendre modèle sur la typographie d'un etxte dont les paragraphes seraient égaux, voilà qui est inquiétant dans à leur capacité à réfléchir...

Mise en page (tournes) :

Est impardonnable le fait de commencer une pièce avec une ligne en bas de page obligeant à une tourne inutile. Sans doute cet usage provient-il d'une époque où les maitres de musique avaient des esclaves à leur dévotion pour leur tourner les pages gratuitement... Une telle nécessité est impensable dans le cas d'un recueuil de pièces courtes commes c'est le cas ci-après :

On notera sur l'exemple précédant que les systèmes sont trop serrés ce qui justifie doublement la tourne dès la fin de la courante... Alors que penser de la même tournure dans une page où le contenu des mesures serait par trop étiré!


Espacement régulier des figures de notes

C'est le point faible d'une majorité de logiciels dont les méthodes de calculs sont franchement aberrantes. Non seulement ils calculent par mesure et non par système mais même à l'intérieur des mesures on se trouve parfois confronté à de véritables inepties sans pouvoir déterminer d'où vient le maléfice.

Voici le résultat brut d'une pièce de Sorge en cours de mise en page. Les mesures 2 et 3 du second système sont trop lâches. Il va falloir repasser la demi mesure du premier système en 2, après quoi c'est le système 1 qui risque d'éccuser le même défaut. Il faudra augmenter l'indentation du système 1. A moins de faire repasser une demi mesure du système 3 en fin de système 2 et ainsi de suite. Compte-tenu de la difficulté à couper les mesure dans certains cas d'écriture polyphonique complexe, avec parfois des décalages aberrants d'une voix à l'uatre, on devine la galère qui va s'ensuivre. En cas de difficulté, il faut changer le mesurage, le cacher et rendre invisible les barres indésirables...

Le résultat visuel doit consister en une répartition homogène qui ne heurte pas la vue. C'est à cette harmonie là qu'on reconnaît une bonne gravure. Les systèmes doivent se dégager et le rythme général doit être régulier sans étirements ni compression disgracieuses. Mais tout n'est pas encore joué pour autant...

Nota : Mais ceci n'est rien à côté des anomalies qu'on peut constater dans une des éditions des noëls évoqués plus haut....

Aberrations modernes typiques (défiguration du mesurage)

L'exemple ci-dessous provient d'une édition de Boyvin. Il s'agit d'une pièce à 2 temps (en C barré). Des doubles barres pour figurer les changements de claviers, plus des rappels de clefs originales parfaitement inutiles ont pour effet de rendre inintelligible la vraie pulsation de cette pièce.

EXEMPLE

Degré de gravité : ça fait partie des anomalies gravissimes et insupportables. Heureusement, c'est une calamité, qui à ce degré là, se rencontre assez rarement.

Remèdes : 1) Il faut s'abstenir de reppaler les clefs d'origine. Quand on adopte les clefs usuelles modernes. C'est inutile. Soit on fait confiance au transcripteur, soit on prend un fac-simile. Si on s'estime tenu de mentionner les clefs d'origine, il fait les indiquer dans la marges de gauche du premier système.

2) Même si on trouve dans des sources anciennes des exemples de double barre pour indiquer un changement de clavier, on doit s'abstenir de copier les (très rares) conneries des Anciens. En vérité quand on en trouve elles sont plus discrètes. La bonne solution consiste à mettre un trait vertical dans la portée mais sans les barrer dans toute leur auteur. Il importe de se débrouiller pour ne rien faire qui trouble le mesurage et l'idée qu'on peut se faire de la vraie pulsation. Dans un tel mesurage, l'espacement proportionnel prend toute sa valeur, en outre, il serait utile de dégager deux groupes par un petit espacement supplémentaire entre le temps fort et le temps faible. On est en présence d'un problème spécifique de mesurage provenant de la pratique italienne archaïque où on a des 3/4 et des 6/4 ou le dénominateur de la fraction pourrait être un 2. On peut se demander si les restituteurs qui ont signé des éditions aussi problématiques on conscience de ce genre de problème de mesurage mal élucidés quant à leurs bases théoriques et historiques.


La délicate question de l'espacement proportionnel

L'espacement entre les notes doit être proportionnel de manière à suggérer visuellement le rythme. Le facteur idéal est de l'ordre de 1,5 et non de 2 qui correspondrait à la base binaire du système rythmique en usage. Le calcul doit se faire système par système et non à l'intérieur des mesures.

Or, il se trouve que le logiciel leader du marché (une usine à gaz à l'américaine) ne calcule l'espacement proportionnel qu'à l'intérieur des mesures et donc sans en modifier la largueur. Le résultat est CATASTROPHIQUE !!!

Sémiologie discutable

Il y aurait tout un chapitre à développer au sujet des conventions utilisées en matières de signes... On reviendra sur la question un jour ou l'autre. Notons qu'il conviendrait de s'en tenir, poutr les altérations, aux conventions d'origine en copiant servilement la source et en laissant le soin à l'exécutant de s'en débrouiller.

Partitions de musique vocale 

Les partitions de musique vocale posent des problèmes particulier en ce sens que l'ajout d'une ligne de paroles à raison d'une syllabe pour une valeur de note entraîne un décalage de l'espacement rythmique des notes. Il faut pouvoir utiliser certaines astuces, autant dire qu'un seul logiciel se prête vraiment à cet exercice et il s'agit de Berlioz. Les autres sont ou inopérants ou d'un emploi excessivement malaisé. Nous n'aborderons pas en détail cette question mais il importe de signaler cette difficulté à l'intention des ensembles qui veulent graver leur propre répertoire car les lacunes et incommodités évoquées peuvent rendre ces restitutions inexploitables sur le plan commercial...

Revenons maintenant aux aspects généraux de notre sujet...

La gravure traditionnelle reste-elle supérieure à la gravure numérique ?

Aucun éditeur en France n'a conservé d'atelier de gravure traditionnelle. Henle, en Allemagne (voir notre page de liens) serait l'un des rares à avoir conservé la méthode traditionnelle de gravure sur plaques par défience envers les logiciels.

Défience justifiée en pratique mais pas en théorie car il est parfaitement possible de concevoir un logiciel apte à fournir un travail aussi parfait que celui d'un bon graveur. Tel est le cas de Berlioz qui n'a que le défaut de n'être pas "communiquant". Etant excessivement minoritaire sur le marché, les éditeurs ne peuvent l'imposer à des graveurs qui travaillent en tant que fournisseurs extérieurs. Ils pourraient toutefois l'imposer si les dirigeants actuels des firmes avaient le connaissance du métier qu'avaient leurs ancêtres.

La gravure numérique tendrait à produire des "horreurs", est-ce bien le cas ?

La gravure traditionnelle s'enseignait de maître à disciple et les "maîtres" choisissant leur disciple une sélection naturelle s'opérait et les résultats s'en ressentaient de manière positive.

A présent, avec l'informatique n'importe peut simproviser "graveur". Or s'il est bien une activité qui réclame de très larges compétences c'est bien celle-là. Non seulement il faut être musicien et avoir la pratique d'un ou plusieurs instruments mais il faut en plus des yeux exercés, voire même une "mémoire photographique".

A noter que les dégâts du à la démocratisation de la gravure sont pires que dans le domaine de la typographie ordinaire. Ainsi et dans ce dernier domaine on se retrouve avec des textes comportant des signes de ponctuation doubles qui se retrouvent seul en début de ligne faute d'espace insécable*. Un détail parmi d'autres...

Alors avec la musique, parce que sa mise en page pose des problèmes infiniment plus complexes, même les grandes maisons d'édition au passé prestigieux en viennent à produire des éditions moches, mal commodes voire plus ou moins illisibles... Ce serait tolérable si les prix avaient baissé en proportion de la chute des prix de revient. Cela dit quand il s'agit de firmes

*A noter que le langage html les ignore...

Y a t-il différents genres de logiciels ?

Les premiers logiciels fonctionnaient sous DOS et exigeaient la connaissance d'un langage de commande bien plus complexe que celui réclamé par la mise en page d'un simple texte alphanumérique (littéraire).

Score, demeure, de ce point de vue le "système professionnel historique". Il est encore en usage chez certains professionnels et sa version sous Windows est décriée. Outre la difficulté du langage, son défaut majeur est qu'il ne permet que la composition d'une page par fichier. Cela suppose d'opérer les découpages d'une pièce hors logiciel avant de commencer à travailler. Il s'agit donc d'un système "lourd" qui ne permet pas de disposer de toute la liberté qu'est censée procurer l'informatique.

Actuellement, tous les logiciels produisent directement ou indirectement à l'écran le résultat final et l'on ne peut plus se passer de ce progrès...

Existe t-il un "code typographique" musical ?

J'ai cherché, à mes débuts un code typographique musical. Or, il n'existe que des propositions très sommaires qui peuvent n'être pas applicables en musique anciennes, où, dans certains cas il est nécessaire de respecter la graphie originelle. Il est donc des conventions qu'il n'est pas souhaitable de "moderniser" de sorte que cette question ne nous concerne pas vraiment.

Nous croyons qu'un "traité de gravure" pourrait consister simplement dans un développement plus systématique des exemples ci-dessus, ce qui suffirait amplement, le reste étant plus affaire de musicologie que de gravure proprement dite.

Quels serait la sélection de logiciels à retenir ?

Les logiciels de gravure sont quasiment innombrables. Nous en avons essayé beaucoup mais l'obligation de souplesse à laquelle s'ajoute la nécessité de choisir un logiciel "communiquant" a conduit à dresser le tableau suivant :

Logiciels du "premier type" :

  • Score
  • Le système MusiXTeX (Bernard Taupin)
  • PMX ( orthographe ??? la liste est à compléter éventuellement)

Logiciels du "second type" (graphiques directs)

  • Finale ou Sibelius
  • Encore
  • Berlioz
  • Wolfgang

Que dire à propos des logiciels du premier type ?

MusiXTeX a l'avanage sur Score de pouvoir composer plusieurs pages d'affilée. Il permet aisément de mixer textes et exemples musicaux et c'est là que réside sa grande supériorité car c'est un traitement de texte spécialisé qui inclut la musique.

De ce point de vue Finale fonctionne à l'envers. Il faut réaliser ses exemples musicaux, en faire des images et les incorporer dans un logiciels de PAO tel que Xpress.

Quand le texte alphanumérique est prédominant, ceci exclut le recours à Word qui gère excessivement mal les images surtout si elles sont nombreuses. Il produit des fichiers d'une lourdeur affolante. Xpress est plus approprié mais il comporte deux lacunes rédhibitoires: pas de gestion de notes en bas de page et impossibilité d'inclure des sauts de pages. Tout rajout au début d'un ouvrage implique de recaler toute la mise en page de toutes les pages à partir du rajout. On voit par là que l'informatique souffre surtout de l'incompétence* de leurs concepteurs.

*Les problèmes évoqués m'interdisent, depuis des années la solution d'un problème précis. On a trouvé le moyen de confectionner des bases de données délivrant un fichier html avec balise de formatage (titraille, enrichissements typographique, inclusion d'images) mais au final il n'existe pas de logiciel de PAO capable de traduire dans son format la mise en page obtenue en incorporant les images automatiquement. Résultat : il s'avère impossible de fabriquer automatiquement un ouvrage du type "dictionnaire" à partir d'une base de donné sans avoir à retravailler manuellement la mise en page ce qui, dans le cas d'un ouvrage de plusieurs centaines de pages fait perdre tout le bénéfice d'une base de données ainsi conçue. Là encore c'est à hurler et ceci montre à quel point les éditeurs en général peuvent être "bouchés". Inutile de perdre son temps à discuter, ils sont tellement persuadés de leur génie qu'ils ne veulent absolument rien entendre. Et comme on n'a pas envie de leur dire poliment ce qui ne va pas, force est de renoncer à toutes sortes d'applications qui feraient de l'informatique un outil vraiment pratique !

 Nota : Score et MusiXTeX possèdent le fameux espacement traditionnel, ce qui est un avantage considérable.

Mais leur utilisation est laborieuse. Il faut avoir travaillé sous DOS ou être versé dans les lagages de programmation tels le C, le Fortran etc pour n'être pas complètement "largué", la plus grande partie du travail se faisant à l'aveugle...

Dans notre groupe, Jean-Pierre Coulon est un inconditionnel de MusiXTeX et je comprends qu'il n'ait pas envie de changer. Les résultats sont édifiants.

A quoi rime le classement adopté pour les logiciels du deuxième type ?

Finale et Sibelius ont été placés en tête parce qu'il s'agit des leaders du marché. L'effet d'entraînement et l'obligation de pouvoir communiquer est telle qu'on en sera pratiquement réduit à adopter Finale. Je le déplore car si les résultats obtenus sont assez beaux, un oeil exercé ne manquera pas de discerner l'absence d'espacement traditionnel.

Un révolution reste à accomplir dans Finale !!
 Disons le clairement, l'inclusion d'un véritable espacement traditionnel pourrait produire dans Finale une révolution qui justifierait les louanges (largement imméritées) dont bénéficie ce produit. Son côté "usine à gaz" qui rend sa prise en mains difficile pourrait être passée sous silence si l'éditeur décidait d'ajouter l'option en question.

J'ai placé Encore en seconde position car il permet de faire d'assez bonnes partitions sans trop de complications. Néanmoins son prix, comparé à ses limites quand au choix fort restreint des signes existant dans ses palettes, s'avère prohibitif. Vu son peu de succès, ce logiciel est condamné à ne point évoluer de façon décisive.

Reste Wolfgang et Berlioz!

A propos de Berlioz

Si on n'a aucune obligation de collaborer et donc de produire des "fichiers communiquants", c'est Berlioz (http://www.berlioz.tm.fr) qui s'impose car il est entièrement graphique et il comporte l'espacement traditionnel tant désiré des bons graveurs. C'est le logiciel que j'aurais choisi si la plupart des mambres de l'équipe n'avaient pointy déjà décidé de recourir au logiciel le plus populaire dans les conservatoires.

A ce propos je dois réparer l'erreur commise dans la précédante version. Par suite d'une mauvaise lecture j'avais cru que Berlioz était incapable de jouer la musique qu'il permet d'écrire. Il permet en fait de contrôler à l'oreille au moins sommairement ce qu'on a écrit (ce qui évite beaucoup de fatigue oculaire...). Si ses performances Midi sont limitées, c'est sans incidence car à moins d'avoir un fichier Midi polyphonique et multicanal, il est impossible en important un fichier midi polyphonique d'obtenir un résultat graphique satisfaisant. Les cas où l'existence d'un fichier midi peut limiter le travail de saisie sont donc excessivement rares pour ne point dire inexistants.

Berlioz est d'une utilisation plus aisée et plus sûre sur Mac car sur PC tout ce qui est à base de Postcript peut donner lieu à des "effets pervers" plus ou moins aléatoires. On s'en rend du reste aisément compte avec les fichiers pdf quand il faut y embarquer des polices musicales. Les résultats peuvent différer suivant les machines et on se heurte à des anomalies relativement rares mais néanmoins très empoisonnantes...

Notons encore que si Berlioz n'a été adopté que par deux ou trois éditeurs, tel le Centre de Musique Baroque de Versailles, cela tend à indiquer en fait que bien certaines éditeurs feraient mieux de vendre des frites plutôt que de la musique. On peut du reste se demander combien sont encore conscients de ce qui fait la qualité d'une belle édition musicale* ?

En conclusion, Berlioz a tout pour plaire à un graveur exigeant sauf qu'il conduit à l'isolement de celui qui le pratique.

Wolfgang et la notation mensuraliste?

J'ai essayé Wolfgang qui ne m'a pas séduit parce que les problèmes causé par un logiciel excessivement solfégique comme le sont la plupart (sauf Berlioz et Wolfgang) peuvent être contournés en trompant le logiciel et en occultant les fausses informations qu'on doit lui donner. C'est la chose la plus emmerdante qui soit mais on s'y fait avec un peu de méthode. Le Livre de Limoges comporte des mesures qui mathématiquement comptent trop de notes mais on n'a rencontré aucune impossibilité quant au strict respect du manuscrit.

Si j'en juge par le résultat obtenu dans une édition de Frescobaldi citée en exemple par Etienne Darbelay, le concepteur de Wolfgang, ce logiciel ne comporterait pas d'espacement traditionnel comme j'ai pu le constater en travaillant d'arrache pied sur les Cento partite qui soit dit en passant comportent une ou deux énigmes quant au mesurage...

Ainsi, j'ai discerné des irrégularités dans le serrage des mesures qui prouvent que le logiciel calcule les espacements par mesure et non par système comme devraient le faire tous les logiciels. Où alors c'est que l'auteur de la gravure serait incapable de tirer le meilleur profit de l'outil qu'il a conçu.

En tous les cas, le résultat cité en exemple n'est pas susceptible d'emporter l'adhésion d'un oeil exercé. Je parle de la qualité esthétique de la gravure car la haute qualité musicologique de l'édition en question emporte la préférence sans discussion possible sur ses concurrentes!

Ne faudrait-il pas aborder les critères de qualité musicologique?

Certes mais c'est une toute autre histoire et la seule chose qu'on puisse faire ici c'est de bien distinguer les problèmes. La qualité musicologique d'une édition devrait l'emporter en principe sur sa qualité graphique mais comme les avis varient en ce qui concerne les critères de qualité musicologique, on laissera cette question en suspens...

La qualité musicologique, est-ce que ça consiste à rappeler les clefs originelles de la source par des petites clefs si c'est pour élargir les mesures au point que la pulsation devient indiscernable? Surtout si c'est pour introduire des fautes d'altérations et les mettre sur le compte d'un Grigny en l'accusant d'avoir eu une oreille un peu spéciale comme l'a affirmé un "Saint Norbert"?

C'est là un domaine où il y a manifestement des coups de pied au c.. qui se sont perdus dans la nature et je regrette de n'avoir pas eu voix au chapitre en une époque où l'on aurait pu les distribuer généreusement afin d'étouffer dans l'oeuf certaines pratiques routinières qui perdurent excessivement. Mais quelque soit le sujet abordé, j'ai toujours eu un peu l'impression d'atterrir au milieu d'Acédémies dirigées par des fous plus ou moins furieux...

L'espacement traditionnel qu'est-ce que c'est ?

C'est ce plus qui a rendu les gravures françaises plus élégantes que les gravure allemande. D'après Dominique Montel, les allemands ont excellé quand à l'élaboration d'un "code typographique" (choix et arrangement des signes) qui s'est plus ou moins imposé tandis que les français ont soigné les proportions d'espacement* à raison des différents signes afin que ces espacement suggèrent plus fidèlement le rythme.

*Les perfectionnistes s'ccordent sur le fait qu'elle se situerait entre 1,4 et 1,5 soit 1,3-1,5 par excès.

Le seul moyen de faire la différence réside dans des exemples. Voir ceux figurant plus haut. Voir éventuellement le site de Dominique Montel (http://berlioz.fr.fm).

Ou en sont les logiciels d'OCR musical?

Pour que l'OCR musical serve à quelque chose, plusieurs conditions doivent être réunies:

  • Que la reconnaissance soit fidèle (peu de fautes et disposition conforme à l'original)
  • Que le format de fichier délivré soit reconnu par le logiciel de gravure qu'on utilise afin de pouvoir remanier le texte et la mise en page.

Malheureusement MidiScan, fournit anciennement avec Finale était très insatisfaisant quand à la reconnaissance des notes.

Smart Score a marqué un progrès sensible dans ce sens mais il subsiste des problèmes quant à reconnaître les mesurages non conventionnels. Exemple: un 3/4 peut-être interprêté comme 4/4 et un silence est ajouté dans chaque mesure et il est impossible de changer le mesurage sans perdre une partie des bonnes informations. C'est encore pire quand le mesurage est typique d'une pratique ancienne. D'après mes essais la version "légère" et la version "pro" se valent. En fait la supériorité de cette dernière tient au fait qu'elle récupère aussi les textes (titres et indications dans les portées), ce qui n'est certes pas le plus important.

D'après mes propres essais, SharpEye est infiniment supérieur à MidiScan et sans doute à Smart Score. Malheureusement SharpEye ne sauvegarde le produit d'un scan qu'au format Midi et au format niff. Le premier est inutilisable graphiquement tandis à moins d'avoir scannée une partition en voix séparées tandis que que le second n'est utilisé que par un seul logiciel de gravure dont les limitations sont telles que Smart Score est seul à pouvoir demeurer en piste.

Toutefois, les problèmes évoqués plus haut sont tels qu'il est encore impossible de scanner une mauvaise édition moderne existante afin de l'améliorer tout en s'épargnant une saisie trop fastidieuse. Les mauvaises éditions ont donc encore de beaux jours devant elles.

A ce propos, ce n'est point un hasard si le jeu d'une certaine firme éditoriale américaine (spécialisée dans l'adjonction de barres de mesures non originales) aura consisté à multiplier, le plus vite possible, la restitution de certaines oeuvres de clavier, notamment italiennes. Il s'agissiat d'occuper le marché et à partir du moment où une édition existe, les éditeurs conscients de ses fautes hésitent à en produire une nouvelle surtout quand cela concerne des oeuvres appelées à une diffusion assez restreinte. Il semble que le problème évoqué ne pourra guère se solutionner qu'avec la faillite complète des éditeurs concernés. Il semble en effet que les volumes épuisés de la firme à laquelle on pense ne seront pas réédités faute de rentabilité. Mais avant que tous n'aient disparu, le niveau des océans risque d'amputer gravement les terres fermes...

Quel logiciel choisir en définitive ?

La bonne question serait plutôt celle de savoir si un choix réel existe bien du fait du phénomène d'entrainement commercial évoqué plus haut! La réponse est douteuse...

Sibelius gagne du terrain. il est sans doute plus simple que Finale mais il est sans doute moins riche. Il serait intéressant d'avoir un véritable comparatif

J'en suis réduit pour ma part à souhaiter que l'éditeur de Finale finisse par daigner inclure une vraie fonction d'espacement traditionnel dans ce produit. Ce serait, je le répète, une véritable révolution qui pourrait constituer un argument de vente. Mais un éditeur américain comme Coda peut-il, par les temps qui courent, reconnaître la supériorité de ce mode de calcul bien français? Le bon goût français est en assez bonne odeur parmi l'élite américaine et c'est un motif d'espérer...

J'avoue ne pas savoir à quoi correspondent les fonctions d'espacement qui existent dans Finale. Je ne peux donc qu'inciter les utilisateurs voire les importateurs à se mobiliser pour convaincre l'éditeur de combler un manque hautement regrettable.

La seule chose que Finale ne pourrait pas faire, c'est superposer des portées avec un mesurage différent dans un même système mais le cas est si rare que ce n'est pas un empêchement. En contrepartie, le choix des polices est considérable et l'on peut créer les signes qui manqueraient...

DD